Pour un enfant de 2 ans, dire non est une seconde nature. C’est plus compliqué pour les entrepreneurs et entrepreneuses. Beaucoup éprouvent des difficultés lorsqu’il s’agit de décliner la demande d’un prospect ou d’un client. Pourtant, maîtriser l’art de refuser est une vraie compétence en business. C’est indispensable pour préserver ton bien-être et avancer efficacement dans tes projets. Dans cet article, je t’explique pourquoi il faut savoir dire non, ce que cache ton incapacité à refuser quoi que ce soit et comment décliner, tout en délicatesse, les propositions qui ne servent pas tes objectifs.
Pourquoi il faut savoir dire non ?
Quand tu dis oui à tout, tu te dis non à toi. Accepter sans discernement tout ce qu’on te propose fait peser des risques sur ta santé physique et mentale. Surcharge de travail, stress accru, perte de contrôle sur tes propres objectifs… c’est à tout ça que tu t’exposes lorsque tu acquiesces à toutes les sollicitations. Il faut savoir dire non pour ne pas risquer de placer les besoins des autres avant les tiens.
Vouloir être disponible pour sa clientèle est très louable. Mais ça peut rapidement devenir une belle excuse pour ne pas avoir à dire non ! La satisfaction de ta clientèle ne doit pas se faire au détriment de ton bien-être et de ta vie personnelle. Car, sauf si tu pratiques la chirurgie cardiaque, aucune « urgence » ne fait peser un risque de vie ou de mort sur tes clients ou leur business.
Refuser quelque chose n’est pas un acte de rejet pur et simple. C’est une affirmation de ce qui est important pour toi.
Que cache l’incapacité à dire non ?
La simple idée de décliner une demande te file des sueurs froides ? Sans jouer les psychanalystes de bas étage, il serait peut-être bon d’aller creuser ça.
Derrière l’incapacité à dire non se cache souvent une volonté d’être aimé·e. On s’imagine qu’en répondant présent·e à chaque sollicitation, nos clients nous adoreront. Détrompe-toi ! Comme les enfants, ils en veulent toujours plus. Tu leur donnes un doigt, ils te prennent le bras ! Si tu ne poses pas de limite, ils ne te respecteront pas. Il faut savoir dire non pour affirmer ta posture de chef·fe d’entreprise et ne pas être considéré·e comme une ressource corvéable à merci.
Être incapable de refuser quoi que ce soit peut aussi traduire une peur de manquer des opportunités. Le fameux FOMO (fear of missing out). Par crainte qu’un client renonce à faire appel à tes services plus tard, tu acceptes son projet alors que tu es déjà sous l’eau. Ou bien, de peur de ne pas générer assez de chiffre d’affaires, tu prends des missions qui ne t’enthousiasment pas. Dans un cas comme dans l’autre, tu te tires une balle dans le pied.
Pour préserver ton bien-être et ta joie d’entreprendre, il est important de privilégier les tâches et projets qui t’apportent du plaisir et servent tes intérêts à long terme. D’autant que dire non ne signifie pas fermer la porte définitivement. Ça peut simplement vouloir dire « pas maintenant ».
D’ailleurs, la prochaine fois que tu voudras accepter un contrat alors que tu es déjà débordé·e, pose-toi cette question : quelle image de ton entreprise renvoies-tu lorsque tu affiches trop de disponibilité ?
Des pistes pour maîtriser l’art du refus
Maintenant que tu as compris pourquoi il faut savoir dire non, tu te demandes certainement comment y parvenir. Rassure-toi : ça s’apprend. Il suffit de mettre en pratique ta capacité à décliner des offres, un petit pas à la fois.
Commence par évaluer chaque demande en fonction de tes objectifs à long terme. Est-ce que ce projet t’aide à avancer ? Si la réponse est non, tu devrais le refuser. Rappelle-toi, un « non » n’a rien de violent ni d’agressif. Il n’est parfois même pas définitif !
- Si ton planning est plein, suggère de décaler la collaboration à plus tard.
- Si la demande ne t’intéresse pas, donne le nom d’un·e collègue à ton prospect.
- Si ton client t’impose un rythme de fou alors que tu es adepte du slowprenariat, renvoie-le gentiment à tes conditions générales de vente qui précisent tes horaires.
- S’il te demande une réduction de tarif, propose-lui un paiement en plusieurs fois…
Pour d’autres idées du même genre, je t’invite à écouter mon épisode de podcast intitulé « Je ne sais pas dire non ! ».
Tu verras : l’important, c’est de se lancer. Un petit « non » à la fois. En apportant des réponses polies mais fermes aux requêtes qui te sont faites, tu gagneras le respect de tes interlocuteurs et interlocutrices, et tu exprimeras tes refus sans fermer la porte à de futures collaborations.
Dire non pour mieux dire oui
J’espère que cet article t’a convaincu qu’il faut savoir dire non en business (et ailleurs !). Ce n’est qu’en posant des limites claires et en te préservant de la surcharge et du stress que tu pourras maintenir une croissance saine et durable. Il ne s’agit pas de rejeter toute opportunité de collaboration, mais de sélectionner celles qui s’alignent avec tes valeurs et tes objectifs. Si tu as besoin d’un coup de pouce pour y arriver, réserve une séance Business Therapy. On bossera ensemble sur tes blocages et tes croyances afin que tu puisses dire oui uniquement à ce qui est important pour toi.